Infos Inde : Intitulé officiel du pays : République de l’Inde Capitale : New Delhi Superficie : 3 287 590 Km2 Population : 1 145 587 234 habitants Langues : Hindî, anglais, ainsi que 22 autres langues Monnaie Nationale : Roupie indienne Religions : Hindouisme à 79.8 % Institutions politiques : République fédérale Président de la République : Pranab Mukherjee Décalage horaire : +3h30 / +4h30 (France)
Située au sud de l’Eurasie, la péninsule indienne – dite aussi sous-continent indien – se distingue par une forme presque triangulaire. Septième du monde par sa superficie, ce pays immense couvre environ 3.287.590 Km² (soit environ six fois la France) et compte près de trois mille kilomètres du nord au sud et d’est en ouest. La population indienne a dépassé le milliard d’habitants en 2000 !
L’Inde possède des reliefs et des climats variés dus à sa vaste superficie. Certaines zones sont semi-désertiques, plus particulièrement dans le Nord-Ouest (désert du Thar), tandis que d’autres sont couvertes de forêts tropicales. L’Inde est bordée au nord par la Chine, le Népal et le Bhoutan ; à l’est, par le Myanmar (Birmanie) et le Bangladesh ou Pakistan oriental ; à l’ouest, par le Pakistan. Le territoire himalayen, au nord du pays, se situe au contact des plaques tectoniques eurasienne et indienne, ce qui explique le risque de tremblements de terre de forte intensité (le 08 octobre 2005 : 7.6 sur l’échelle ouverte de Richter, épicentre : Srinagar).
Quatre grandes zones géographiques peuvent être mises en évidence :
Au nord, l’Himalaya : chaîne de montagnes s’étendant sur 2.400 kms, et dont la largeur varie entre 240 et 320 Kms.
Les trois plaines : le bassin de l’Indus à l’ouest, le bassin gangétique (Gange et Yamuna) au centre et celui du Brahmapoutre à l’est. Le delta du Gange, au nord-est, se mêle à celui du Brahmapoutre. La plaine Indo-Gangétique est limitée au Nord par l’Himâlaya et au Nord-Est par le massif montagneux de l’Hindu-Kush.
La zone désertique : le Rann de Kutch, et le désert du Thar au Rajasthan, dans le nord-ouest de l’Inde.
le plateau péninsulaire : il est séparé du bassin gangétique par les monts Aravalli (Rajasthan), Vindya, Satpura, Marikola et Ajanta.
Des vents périodes soufflent l’hiver du centre de l’Asie vers l’Océan Indien et, l’été, de l’Océan vers le continent, créant le phénomène alterné des moussons.
L’hiver, de novembre à mars, est la meilleure saison pour voyager en Inde. Les températures sont le plus souvent chaudes, mais sans excès. Il peut même faire frais la nuit et au petit matin. La saison sèche s’étend d’octobre à avril. A partir du mois de mai, les températures deviennent suffocantes. En juin débute la mousson. Il ne faut cependant pas craindre de voyager pendant la mousson si vous appréciez les manifestations de la nature et les odeurs exhalées par les plantes après la pluie.
La base de la cuisine indienne est constituée par le riz, le pain (naan), les lentilles et les légumes. Majoritairement végétariens, par convictions religieuses ou philosophiques, pour des raisons financières ou d’hygiène de vie, les Indiens ne consomment que peu de viande (currys de viande, poulet tandoori ou poissons grillés, par ex.). La grande variété et la saveur de la gastronomie indienne, réputée être l’une des meilleures et des plus parfumées du monde, reposent sur l’utilisation d’une quantité importante d’épices (masala). Certains plats sont très pimentés (garam masala).
Les principales spécialités de la gastronomie indienne sont :
les idli : gâteaux de riz d’Inde du Sud servi avec un curry ou un chutney de noix de coco au petit-déjeuner,
les dosa : galettes de farine de lentille,
l’alloo-poori : curry de pomme de terre accompagné de crêpes frites,
les parantha : crêpes de froment, parfois farcies de légumes,
le nihari : ragoût de jarret cuit durant toute une nuit,
le mulligatawny : soupe de lentilles, viande et tamarin,
le shorba : bouillon de viande et de légumes,
le plateau tandoori : assortiment de légumes et de viande de poulet ou d’agneau marinés dans du yaourt aromatisé et cuits dans un plat ou un four (tandoor) en terre cuite,
les dal : toutes les manières de servir des lentilles,
le thali : en réalité, un grand plat circulaire où sont présentés des petites coupes (katori) de dal, riz, paneer, légumes, curries et accompagnés de naan,
les naan, chapati, rommali roti, parantha, khastha roti, papad : autant de variétés de galettes tendres ou croquantes, servant de pain et délicieusement agrémentées de fromage ou d’épices,
le paneer : sorte de fromage obtenu par fermentation du lait et servi en sauce (épinards),
les curries (kari) : désignent des centaines de recettes aux saveurs très variées,
les chutneys et pickles,
et des desserts à base de laitages et d’une subtile délicatesse.
L’Inde Ancienne
L’histoire et l’histoire de l’art de l’Inde ancienne (les Indes) sont subdivisées en périodes correspondant aux dynasties et/ou aux étapes habituelles des civilisations : 1. Préhistoire : vestiges paléolithiques, mésolithiques et néolithiques mis au jour dans le bassin de l’Indus, dans le sud de l’Afghanistan et au Baluchistan. Vers – 2.000 : implantation des Dravidiens, fondateurs de la civilisation de l’Indus. Dès – 1.500 : installation des Arya venus du nord-ouest (ou Ariens) en Inde. 2. Périodes anciennes : dynastie des Maurya (- 320/ – 185), dynasties Çunga et Kânva (- 176 / Iier s.), dynastie des Kusâna (Iier s.), dynastie des Sâtavâhana (Ier s. BC / IIIe s.). 3. Périodes ” classiques ” : dynastie des Gupta (320 / VIe s.), Haut Moyen Age (VIIe s. / VIIIe s.). 4. Epoque médiévale : du VIIIe au XVIe s. 5. Epoque islamique : du XVIe (dynastie des Moghols, fondée par le Turc Babur) au XVIIIe s. L’Inde Moderne
L’histoire de l’Inde moderne plonge ses racines dans les XVIIIe et XIXe siècles, époques au cours desquelles les Européens, d’abord les Portugais, puis les Anglais, s’implantent dans ce que l’on appelait encore les Indes. La sanglante guerre islamo-hindoue et la partition qui ont assombri l’indépendance de 1947 n’ont pas amoindri le prestige de l’ancienne colonie britannique devenue un Etat libre et démocratique sous la présidence de Nehru. Origines de l’expansion coloniale anglaise en Inde :
Cinq malheureux shillings… Les origines de la grande aventure coloniale dans laquelle s’était plongée la Grande-Bretagne en décembre 1599 sont à rechercher dans la majoration du prix d’une livre de poivre imposée par les trafiquants hollandais qui contrôlaient alors le commerce des épices. Scandalisés par cette provocation, vingt-quatre marchands de la Cité de Londres fondent, le 24 septembre 1599, une entreprise baptisée East India Trading Company, à laquelle la reine Elisabeth Ire d’Angleterre accorde le droit exclusif de faire commerce avec tous les pays situés au-delà du cap de Bonne-Espérance. Huit mois plus tard, le 24 août 1600, un galion nommé L’Hector jette l’ancre devant le petit port de Surat, au nord de Mumbai (Bombay). Les Anglais atteignent les Indes et enflamment l’imagination de l’Angleterre élisabéthaine avide de denrées précieuses et d’histoires légendaires.
La rencontre du capitaine de L’Hector, William HAWKINS, avec le Grand Moghol JEHANGIR est pour le moins impressionnante : à côté de ce dernier grand empereur moghol des Indes régnant sur septante millions de sujets, la reine Elisabeth semble n’être la souveraine que d’un petit fief de province ! Rassuré par la devise Trade not territory (” Du commerce, pas de colonisation “) sans cesse répétée par les négociants anglais, JEHANGIR autorise la compagnie à ouvrir des comptoirs sur la côte occidentale de l’Inde, au nord de Mumbai. La réussite est fulgurante. En 1601, les vaisseaux de l’East India Trading Company gagnent Madras, sur la côte orientale, puis le delta du Gange où les Anglais fondent un comptoir qui deviendra un jour Kolkatta (Calcutta). L’essor de leurs affaires obligent rapidement les Anglais à devoir protéger leur florissant commerce, les entraînant à intervenir dans les conflits politiques indiens et à faire face aux prétentions de la France. Ainsi commence un engagement irréversible qui conduira l’Angleterre à conquérir les Indes. En un siècle, les bâtisseurs d’empire remplaceront les commerçants. Partition et L’Inde Aoujourd’hui:
Pendant leur règne aux Indes, les Anglais sont parvenus à maintenir un fragile équilibre entre les communautés hindoue et musulmane. A l’origine, la lutte pour l’indépendance des Indes est l’œuvre d’une petite élite intellectuelle. Et, paradoxalement, c’est Mohandas Karamchand GANDHI, l’apôtre de l’ahimsa (la non-violence), qui devient la figure de proue du mouvement pour l’indépendance. Dans la conscience musulmane grandit alors l’angoisse de se retrouver noyé dans une Inde indépendante sous domination hindoue. Malgré les efforts de GANDHI pour associer les Musulmans à sa campagne de libération, ils en viennent à élaborer le projet de créer un Etat musulman autonome. Ce projet est formulé pour la première fois le 28 janvier 1933 par Rahmat ALI, un universitaire indien musulman vivant alors à Cambridge. Il y réclame la réunion des provinces du nord-ouest de l’Inde, où les Musulmans sont les plus nombreux, le Panjab (littéralement, la Terre des cinq rivières), le Cachemire, le Sind, la Province frontière du Nord-Ouest et le Baluchistan. Il propose même un nom pour ce nouvel Etat : Pakistan (littéralement, le Pays des Purs), acronyme de P : Panjab, A : frontière afghane, K : Kashmir, S : Sind et TAN : Balouchistan. Le projet d’ALI fait son chemin et est adopté par les chefs nationalistes de la Ligue musulmane, galvanisés par l’intransigeance des dirigeants hindous du Parti du Congrès. Un événement tragique met le feu aux poudres à Kolkatta où s’entasse la plus grande concentration mondiale de miséreux, Musulmans et Hindous : le matin du 16 août 1946, des fanatiques musulmans répondent à l’appel lancé par la Ligue Musulmane et massacrent impitoyablement tous les Hindous terrorisés. En quelques heures, cette ” Journée d’action directe ” laisse les corps atrocement mutilés de six mille morts aux vautours… Ce massacre déclenche de nouvelles tueries musulmanes dans le district de Noakhali, puis de féroces représailles hindoues dans la province voisine du Bihar. Pour l’inflexible leader de la Ligue Musulmane, l’avocat Mohammed Ali JINNAH, qui depuis un quart de siècle est le principal adversaire de GANDHI, la guerre civile devient le meilleur moyen de déchirer la carte des Indes et de fonder l’Etat du Pakistan. En août 1946, prenant le titre de Quaid-I-Azam (le ” Grand Chef “), le messie musulman lance un défi aux Hindous comme aux Anglais, déclarant : Ou nous provoquerons la division de l’Inde, ou nous provoquerons sa destruction.
Le roi GEORGE VI confie alors à l’arrière-petits-fils de la reine VICTORIA, l’amiral Lord Louis MOUNTBATTEN – Dickie pour les intimes – la mission terriblement risquée de trancher les liens de l’Angleterre avec les Indes. Il sera épaulé par son épouse, l’admirable Lady Edwina MOUNTBATTEN qui, par son courage envers les réfugiés, son amitié pour GANDHI et sa complicité avec Jawaharlal NEHRU, contribuera à l’accomplissement de la tâche la plus difficile de la carrière de son mari.
Après d’interminables négociations rendues extrêmement délicates par l’irréductible attitude de JINNAH, face auquel Lord MOUNTBATTEN devra déployer toute la diplomatie et le charisme dont il est coutumier, au terme d’insupportables tourments, et face aux grèves de la faim menées ” à mort ” par le Mahatma GANDHI opposé à la ” vivisection de sa mère l’Inde “, le jeune amiral de la Royal Navy, NEHRU et son Parti du Congrès devront se résoudre à la partition des Indes. Dans un souci d’impartialité, les frontières du partage des Indes seront confiées à un juriste britannique, RADCLIFFE, qui n’y avait jamais mis les pieds.
Ce cruel partage sera un véritable casse-tête, 80 % des richesses et équipements – jusqu’au moindre timbre poste – revenant à l’Union Indienne, et 20 % au Pakistan bicéphale (Pakistan occidental et Pakistan oriental, qui fera sécession en 1971 pour devenir le Bangladesh) nouvellement créé. Le 14 août 1947, la naissance du Pakistan est officiellement proclamée à Karachi ; le même jour à minuit se dresseront les couleurs de l’Inde indépendante, mais à quel prix…
En août 1947, l’Inde compte 557.987 villages et 400 millions d’habitants… La partition déclenchera des violences inouïes : 1 habitant sur 1.000 sera tué, 1 sur 30 ou 40 déplacé. Dans le Penjab, la province la plus touchée, scindée en deux parties, un tiers de la population sera déplacée. La belle Lahore ira au Pakistan, tandis qu’Amritsar, haut lieu du sikhisme avec son Temple d’Or, restera en Inde. A l’appel de Tara Singh, une véritable purification ethnique sera déclenchée par les extrémistes Sikhs à l’égard des Musulmans. Le sang coulera littéralement des trains bondés de réfugiés musulmans égorgés, hommes, femmes, enfants et nouveaux-nés.
La question du Cachemire est toujours irrésolue. Pour JINNAH et la plupart de ses compatriotes, il semble inconcevable, après la Partition, que le Cachemire, dont la population est aux trois quarts musulmane, demeure en Inde. S’accrochant à son rêve d’indépendance, le Maharadjah hindou Hari Singh s’oppose au rattachement de son royaume au Pakistan. La vallée enchantée de l’empereur JEHANGIR, enclave stratégique au pied de l’Himalaya, rejoindra la galerie des problèmes insolubles du monde ; le pays restera divisé par une ligne de cessez-le-feu fixée en 1948, toute la vallée du Cachemire et sa capitale Srinagar restant en Inde, tandis qu’une petite région montagneuse du Nord, autour de Gilgit, sera occupée par le Pakistan.
En juin 1948, les MOUNTBATTEN rejoignent Londres, abandonnant une partie de leur cœur en Inde. Epuisée par son dévouement dans les camps de réfugiés, Edwina s’éteint le 25 février 1960 ; selon ses volontés, son corps sera rendu à l’océan. JINNAH succombera le 11 septembre 1948 d’un cancer des poumons, de la tuberculose et d’une pneumonie. En novembre 1949, l’extrémiste hindou du R.S.S.S., Nathuram GODSE, sera pendu pour l’assassinat du Mahatma GANDHI, le 30 janvier 1948, dans sa modeste maison de Birla House, devenue aujourd’hui le Musée Gandhi. Avant de s’éteindre le 27 mai 1964, NEHRU confie la rédaction de la première Constitution de l’Union Indienne, promulguée le 26 janvier 1950, à un intouchable, AMBEDKHAR; l’Inde devient une République laïque, avec des élections libres et deux chambres parlementaires. Maintenant la ligne œcuménique tracée par le Mahatma, NEHRU déclare la liberté de culte et adopte des quotas de postes réservés aux intouchables (dalit) dans la fonction publique. Il décrète le 26 janvier jour de la fête nationale. La résidence officielle de NEHRU, à Teen Murti, est devenue un musée consacré à l’histoire de l’Indépendance. Le 27 août 1979, Lord Louis MOUNTBATTEN, le dernier vice-roi des Indes, comte de Birmanie, est tué par une bombe posée dans son bateau de plaisance par l’IRA. Indira GANDHI, la fille chérie de NEHRU, sera également assassinée par deux de ses gardes sikhs en 1984.
L’Inde est aujourd’hui un pays fédéral comprenant vingt-cinq Etats autonomes. La plus grande démocratie du monde compte sept grandes religions, quatorze langues officielles reconnues par la constitution et environ mille cinquante-sept dialectes.
GMT + 05H30 (une heure de moins en été). Donc, par rapport à Paris ou Bruxelles, en hiver : ajouter 04H30 et en été, 03H30.
En Inde, un seul fuseau horaire.